HISTOIRE & GENEALOGIE de CEBAZAT (Puy-de-Dôme)

 


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"De CEBAZAT, seigneur de Blanzat"

Autrefois, une famille portait le patronyme "de CEBAZAT" , dont les représentants malgré leur nom, ne sont que très rarement cités  "seigneur de Cébazat".
Bien que propriétaires de terres dans Cébazat, ils eurent sans doute une influence modeste dans la cité puisqu'ils n'apparaissent pas dans le vidimus de la charte de la ville en 1324. (voir sur ce site )
Les seigneurs de Cébazat que l'on trouve le plus souvent mentionnés  dans les actes anciens sont ceux de Tournoël dont dépendaient entre autres lieux, Blanzat , Cébazat et Châteaugay.

Le plus ancien personnage identifié de cette famille fut Eldin De CEBAZAT qui , avec son épouse Pétronille, intervient dans un acte de 1212 avec le couvent de St Alyre de Clermont.  Eldin est cité ainsi : " Eldinus, miles, de Cébazat"  qui se traduit par "Eldin, chevalier de Cébazat" 
L'abbaye bénédictine de St Alyre, propriétaires d'innombrables terres, possédaient à Blanzat les églises de St Vincent et de St Pardoux dont ils touchaient des revenus.
Que l'on trouve Eldin de CEBAZAT en 1212, son fils Raoul en 1237 ou encore  Jean de CEBAZAT en 1410 parties prenantes dans des actes avec les religieux de St Alyre, tend à prouver que les premiers De CEBAZAT identifiés devaient être aussi seigneurs de Blanzat. Par la suite, le nom De CEBAZAT s'estompe progressivement et la famille porte le plus souvent le nom De BLANZAT.

 

Le château de Blanzat

Il n'est pas certain que la famille De CEBAZAT ait habité le château de Cébazat, mais nous sommes sûrs que Claude de BLANZAT vivait au château de Blanzat l'année de son mariage en 1572.
Nous ignorons où se situait ce château, sachant que celui existant aujourd'hui, classé monument historique en 1991, fut construit peu avant la Révolution entre 1783 et 1789.

 



Blason de la commune de Blanzat comprenant les armoiries de la famille De Cébazat.

"Écartelé: aux 1er et 4e d'or à trois chevrons d'azur, aux 2e et 3e de gueules à la bande cousue de sable et à la bordure du même"

 

 

 

 


Les plus anciens De CEBAZAT connus
 

 

Blason de la famille De CEBAZAT sur la page des seigneurs de TOURNOEL
 "registre d'armes ou armorial d'Auvergne" de G. REVEL-1401-1500

"d'or à trois chevrons d'azur"

 

 

Claude de CEBAZAT,  baron de Blanzat

Simples écuyers ou chevaliers au 13e siècle, les De CEBAZAT virent leur notoriété s'amplifier au fil du temps sans doute grâce à leurs alliances mais aussi à leurs fonctions . Au début du XVIe siècle, Hugues de CEBAZAT avait pour titre " « noble et puissant seigneur de Blanzat, Ceyre, Saulzet, Le Montheil, Saint Vincent-les-Blanzat et de Cébazat en partie ».  Il épousa Marie de THIERS de LIGNAT vers 1515 qui lui apporta en dot la seigneurie de Lignat près de Thiers.
Son fils, Jacques de CEBAZAT  subit quelques déboires en 1533 en se voyant confisquer ses biens pour avoir tué à coups d'épée un individu avec qui il eut quelque querelle. Des lettres de rémission en 1539 vinrent arranger l'affaire qui relevait de la légitime défense puisque l'individu en question, un notaire, le narguait avec une arbalète bandée !
Jacques eut de nombreux enfants dont Claude de BLANZAT qui portait le titre de baron de Blanzat. Claude était chevalier de l'ordre du roi et gentilhomme de la reine Catherine de MEDICIS , ce qui explique sans doute son titre de noblesse reçu probablement des mains du roi.
Ce titre ne fut pour autant pas héréditaire.

 


La seigneurie de Lignat près de Thiers reçue en dot par Hugues de CEBAZAT vers 1515
 

 


Peyronnelle de BLANZAT épouse de Blain LE LOUP

Peyronnelle de BLANZAT, fille de Jacques et Gabrielle de La PAUSE épousa avant 1572 Blain Le LOUP , chevalier de l'ordre du roi et capitaine de 50 hommes, seigneur de Montfan, Préchonnet, le Puy-la-Vache et Lugarde, coseigneur de Chavanon et autres places.

Peyronnelle eut plusieurs frères :
Claude , baron , seigneur de Blanzat, de Saulzet, St Vincent et le Montel
Guillaume, chevalier seigneur de Lignat, Saunade, Puy-du-Prat et autres lieux
Annet , chevalier seigneur de Lignat
Jean, chevalier seigneur de Nerondes et Montredon
Claude , chevalier

Claude , baron de Blanzat  fut donc le seul héritier de la seigneurie de Blanzat (sans doute parce qu'il était l'aîné) et à sa mort, ses terres de Blanzat furent vendues à Blain Le LOUP le 27 mars 1614.

Peyronnelle de CEBAZAT alias Peyronelle de BLANZAT
fut donc la dernière du nom à avoir été "Dame de Blanzat".  Elle décède à Riom le 20 juillet 1622 et sera ensevelie dans l'église de Blanzat.




Signature de Peyronnelle de BLANZAT dame de Montfan et Préchonnet,
 marraine de sa nièce Peyronnelle fille de Claude de BLANZAT baptisée au prieuré de Riom le 11 avril 1593 

 


 

Peyronnelle de BLANZAT épouse de Henry de BEAUFORT-MONTBOISSIER-CANILLAC

Certains historiens commettent l'erreur de considérer que Peyronnelle De BLANZAT épouse de Blain Le LOUP serait remariée en 2des noces avec Henry de BEAUFORT-MONTBOISSIER-CANILLAC , mais les deux Peyronnelle sont bien distinctes puisqu'elles sont tante et nièce l'une de l'autre.

Peyronnelle de BLANZAT dont nous parlons ici est fille de Guillaume seigneur de Lignat et de Jeanne de ROCHEDRAGON.

Dame de Lignat, Saunade et Puy-du-Prat, elle se maria en 1599 avec Henry BEAUFORT-MONTBOISSIER-CANILLAC vicomte de la Motte-Canillac et baron du Pont-du-Château.

Henry de BEAUFORT , seigneur baron du Pont-du-Château, Saunade et autres places, conseiller du Roi en son conseil d'état, capitaine de 50 hommes d'armes, sénéchal d'Auvergne à Clermont, en son château du Pont-du-Château et sur le point de partir à la guerre pour le service de sa majesté, rédige son testament le 31 août 1621. Il décède au siège de Montauban quelques semaines plus tard.
Dans ce testament, il déshérite son fils Guillaume entré au couvent des Jésuites et lègue ses biens à part égale à Claude , Gabriel et Jeanne ses enfants .
Ce Guillaume de BEAUFORT semble d'ailleurs poser beaucoup de problèmes à la famille puisque dans son testament daté du 8 mars 1624, Peyronnelle de BLANZAT veuve de Henry de BEAUFORT déshérite son fils aîné Guillaume pour s'être rendu indigne en épousant la fille d'un verrier de Paris sans la consentement de sa mère !
Sans doute réconcilié avec la famille, Guillaume est nommé tuteur de son frère Gabriel et de sa soeur Jehane en 1632.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là ! En 1639, Guillaume de BEAUFORT réclame sa part de l'héritage de son père à Claude de BEAUFORT son frère sous prétexte que son père a fait une interprétation erronée de sa situation puisqu'il n'est jamais rentré chez Jésuites. Le partage se fera, Claude devenant comte de Lignat, terre héritée de sa mère Peyronnelle de BLANZAT.  Guillaume de BEAUFORT, marquis de Canillac, baron du Pont-du-Château, seigneur des Martres-d'Artière décède en 1664, marié à Angélique Maréchal fille du seigneur de la GRANGE.


De nombreux ecclésiastiques


Chez les familles nobles, seuls les plus jeunes enfants entraient en religion, les aînés héritant le plus souvent du titre et des propriétés de famille.
Ainsi, les De CEBAZAT comptent parmi leurs membres quelques ecclésiastiques connus, dont deux doyens du chapitre cathédral de Clermont.

Guillaume De CEBAZAT, frère d'Eldin écuyer, occupe la toute nouvelle fonction de vicaire général de l'évêque de Clermont, Hugues de La TOUR,  en 1245. Il est doyen du chapitre de la cathédrale de 1242 à 1263.
Il fit plusieurs dons en faveur de l'église de Clermont et dans son dernier testament en 1263, il demanda à être enterré près de l'autel St Jean dans la cathédrale. Il serait décédé en 1268.


"Guilelmo de ceb(az)az decano " cité en 1256 : Guillaume de Cébazat doyen
(Archives de Haute-Loire- Prieuré de La Chapelle-Agnon)

Un autre Guillaume de CEBAZAT, doyen de la cathédrale de Clermont est cité en 1311, date à laquelle nous pouvons difficilement l'identifier comme étant le précédent (qui testa en 1263).
Ce Guillaume est frère de Valence veuve de Hugues de MONTROGNON seigneur d'Opmne en 1303 et d'un autre Guillaume damoiseau.

 

A la même époque, des écrits mentionnent Guillaume de CEBAZAT ou Guillaume Marico, célèbre prédicateur et cordelier, gardien du monastère de Montferrand. L'histoire retient qu'en avertissant les villageois du haut du clocher du monastère par le son du tocsin, il sauva la ville d'une attaque des albigeois en 1245.
Jusqu'en 1789, une messe fut célébrée chaque année en l'église des Cordeliers en son honneur.

Poursuivons avec un autre Guillaume, frère Guillaume plus précisément, qui apparaît dans les comptes des consuls de Montferrand en 1480 pour 4 écus d'or qui ont servi à fournir du bois pour sa chambre. Celui-ci a du décédé avant 1493 puisque dans les comptes des consuls de cette année-là, il est inscrit 13 sols "pour la remembrance de F.Guillaume CEBAZAT"

Notons enfin Marie De CEBAZAT et De BLANZAT, religieuse de St Genes-les-Monges en 1520 , ainsi que 3 filles du baron Claude de BLANZAT , Charlotte au couvent de Beaumont, Gabrielle au couvent Ste Ursule de Clermont puis au couvent de Beaumont et Claire.

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers représentants de la famille De CEBAZAT

Charles de BLANZAT, fils de Claude et de Anne de La MACHAT, est le dernier homme de cette famille à porter ce nom.
Il épousa sa cousine Gilberte de CEBAZAT veuve de Simon de FREDVILLE et fille de Gilbert, seigneur de Nerondes, la Goslière, l'Eschallier et le Vernet, et d'Anne de SACONNAY.
Cependant, le couple de semble pas avoir de descendants.

 

Généalogie de la famille De CEBAZAT

Etude généalogique personnelle d'après les documents mentionnés dans plusieurs inventaires ou d'après des actes d'archives consultés

 

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