HISTOIRE
&
GENEALOGIE
de
CEBAZAT (Puy-de-Dôme)

   

 

 

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LA POPULATION

La démographie
Les décès de 1693 à 1740
(sur cette page)

 

Les naissances et les sages-femmes de Cébazat au XVIIIe et XIXe siècles

 

Les soldats de Cébazat dans la guerre franco-prussienne de 1870-71

 
 


J.F.Millet. Estampe. "La fileuse, chevrière auvergnate". 1868-69

 

La démographie

Les premières sources démographiques que sont les terriers datant du 15e siècle et qui renferment la liste des censitaires de la commune ne permettent pas d’estimer le nombre d’habitants de Cébazat. Il faut attendre la visite paroissiale du 12 avril 1698 pour apprendre qu’il existe 1200 communiants dans la commune. Ce nombre, dont les historiens débattent encore de sa correspondance avec le nombre total d’habitants, nous permet cependant d’observer l’évolution croissante de la population sur presque 1 siècle.

année: communiants
1698 : 1200
1721 : 1300
1739 : 1400
1785 : 1500


Les premiers recensements officiels de la population française ont été établis en 1836.
Le site "Des villages Cassini" indique cependant le nombre d'habitants à Cébazat pour les années précédentes.

année : habitants
1793  :  1694
1800  :  1920
1806  :  1810
1821  :  2145
1831  :  2583

Les recensements (année : habitants)

1836 : 2172
1841 : 2126
1846 : 2121
1851 : 2062
1856 : 2072
1861 : 2044
1866 : 1985
1872 : 1896
1876 : 1830
1881 : 1825
 

 

 

1886 : 1791
1891 : 1793
1896 : 1748
1901 : 1626
1906 : 1521
1911 : 1435
1921 : 1258
1926 : 1418
1931 : 1440
1936 : 1494
 

 

 

 

1946 : 1631
1954 : 2000
1962 : 2830
1968 : 3837
1975 : 5605
1982 : 6617
1990 : 7562
1999 : 7800
2007 : 7784
2012 : 7407
2017 : 8604
 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fin du 19e et le début du 20e siècle enregistrent une baisse notable de la population cébazaire comme dans beaucoup de communes rurales d’Auvergne. L’exode des Auvergnats vers Paris et sa région est alors très importante, favorisée par le développement du chemin de fer et particulièrement de la ligne Clermont-Ferrand-Paris.
L'essor démographique de Cébazat est très significatif à partir des années 60.

Toutes les données démographiques de Cébazat pour 2017 (cliquez)
 

                  
Vue aérienne de Cébazat en 1953 et en 2013 

D'autres vues aériennes (cliquez)
 

 


Les décès de 1693 à 1740

La courbe des décès jusqu’en 1740 comporte 3 pics bien définis : en 1709, 1721 et 1733 avec respectivement 84, 100 et 96 sépultures enregistrées alors que Cébazat enregistre une moyenne de 35 décès par an sur cette période.

Mais que s’est-il donc passé ces années-là pour justifier cette surmortalité ?

L’hiver 1709 fut un des plus froid que la France ait connu et nous trouvons de nombreux témoignages de curés qui parlent de températures extrêmes, de blés, de noyers et de vignes gelés et d’animaux morts de froid. Cette vague de froid extrême commença le 5 janvier 1709 et dura jusqu’au 10 février. Paris enregistra -21,2 ° les 13 et 14 janvier, Montpellier connut -16, 1 ° le 11 janvier 1709.
Cet hiver rude et la destruction des cultures et des réserves de semences qu’il engendra provoquèrent une famine dans toute la France durant les mois qui suivirent. Partout, les décès augmentent et à Cébazat, qui comptaient 36 décès en 1708, les décès passent à 84. Si l’année 1710 fut plus fertile en moissons, les décès restent élevés : 67 personnes. Les historiens expliquent ce chiffre élevé par une fragilisation de la population l’année précédente la rendant plus sensible aux maladies.  

Pour plus de témoignages sur le « grand hiver » 1709 : ICI
Sur la famine de 1709  
: ICI

L’année 1721 fut aussi un record concernant la mortalité avec 100 sépultures enregistrées, alors que le chiffre est de 22 en 1720.
1721 n’est pas une année particulièrement froide et les récoltes furent correctes. L’âge des décédés permet de comprendre l’origine de cette mortalité élevée. En effet, nous observons une série de décès qui semble assez classique pour Cébazat jusqu’au mois Juin. Mais à partir du 13 juin, ce sont 3 jeunes enfants âgés de 2.5 à 4 ans qui sont enterrés. Était-ce déjà le début de ce qui semble être une épidémie ? En tout cas, 1 mois plus tard et jusqu’à la fin septembre, ce sont près de 40 enfants âgés de quelques mois à 11 ans qui mourront, l’âge moyen se situant autour de 4 ans.
Cette épidémie qui présente un pic estival et touche particulièrement les enfants pourrait être la variole. Mais rien ne le précise.  

On compte 96 décès en 1733. Cette année ne fut pas marquée par un climat extrême et l’analyse de ce surplus de décès est plus compliquée. Effectivement, la plupart des décès ont lieu à l’automne (de septembre à novembre) et concerne des personnes de tout âge. De plus, l’année suivante est, elle aussi, très endeuillée avec 72 décès. Le mystère est donc entier sur les raisons de cette surmortalité.

 

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